Pour cette rentrée 2017-2018, le CESDIP renforce ses effectifs avec trois nouveaux doctorants.

 

Aurélien Restelli

Ancien élève de l’ENS Cachan, détenteur d’un Master 2 de sociologie de l’EHESS et auteur d’un mémoire de recherche sur le Service Volontaire Citoyen (sous la direction de Cédric Moreau de Bellaing), Aurélien Restelli prépare une thèse intitulée « Coopérer en maintien de l’ordre : la police à l’épreuve de la pluralisation », sous la direction de Jacques de Maillard.

Dans les pays occidentaux, on assiste à une logique de pluralisation des activités policières. Cela touche notamment le domaine de la police des foules ; en effet, de plus en plus d’unités, dont l’organisation et les modes de fonctionnement peuvent parfois être très différents, sont amenées à participer aux opérations de maintien de l’ordre. La question se pose donc de savoir comment, aussi bien en bas de la hiérarchie qu’au niveau de l’état-major, elles échangent, se jugent et se coordonnent pour mener à bien les opérations de maintien de l’ordre.

 

Emilien OrmièresAprès l’obtention du Master 2 Politiques de prévention et sécurité de l’UVSQ (2015-2016), Emilien Ormieres rédige et publie une étude sur les politiques publiques de lutte contre la radicalisation (publiée sous le nom Emilien Pellon) en tant que chargé d’étude à l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme (2016-2017), avant d’intégrer le CESDIP.

Emilien prépare une thèse intitulé « Les politiques publiques de lutte contre les discriminations raciales. Les pratiques des acteurs locaux au contact avec le public », sous la direction de Jacques de Maillard et Mathilde Darley.

L’objectif de l’étude est de comprendre la manière dont les agents de l’État mettent en place les politiques publiques de lutte contre les discriminations raciales, entre marge de manœuvre par rapport au cadre étatique et européen d’un côté et victimes de l’autre. Nous tenterons de saisir le fonctionnement ordinaire des institutions via le rôle des collectivités locales et de leurs agents. Nous analyserons également le rapport des victimes avec le droit afin de comprendre la portée de la mise en place concrète des dispositifs de lutte contre les discriminations.

Page personnelle d’Emilien Ormieres

 

Tiffen Le Gall

Ancienne étudiante de l’Université de Versailles-Saint-Quentin, détentrice d’un Master 2 de Sciences politiques, politiques de prévention et de sécurité, et auteur d’un mémoire de recherche sur la Justice pénale des mineurs (sous la direction de Francis Bailleau), Tiffen Le Gall prépare une thèse intitulée « La radicalisation violente des mineurs français. Sociologie d’un processus d’engagement djihadiste », sous la direction de Xavier Crettiez et la co-direction d’Olivier Cahn.

La problématique centrale de la recherche, qui sera consacrée à la radicalisation des mineurs et à la répression de ce phénomène, se déclinera en deux volets complémentaires, sociologiques et juridiques. Nous analyserons dans un premier temps les carrières biographiques de mineurs radicalisés, afin de comprendre le cheminement processuel qui mène à l’adhésion à une idéologie radicale violente, pouvant aller jusqu’à un départ vers une zone de conflit, voire une tentative d’attentat, parfois kamikaze. Dans un second temps, nous étudierons les politiques pénales et les dispositifs de prise en charge (dits de « déradicalisation ») et de sanction qui s’appliquent à ces personnes. Nous nous intéresserons ici particulièrement aux effets de ces politiques publiques réparatrices ou répressives sur la radicalisation des individus.

Page personnelle de Tiffen Le Gall