Affilié depuis 1967 au ministère de la Justice, le CESDIP mène naturellement un grand nombre de travaux sur les différents domaines de la justice pénale, en articulant les exigences de la recherche et les souhaits exprimés par la Chancellerie. Cette position singulière du CESDIP ne l’enferme pas dans une relation close avec le ministère, mais l’amène au contraire à susciter les coopérations avec des chercheurs tiers, en France ou à l’étranger, et à favoriser ainsi l’attractivité de la sociologie pénale. De son côté, le rapprochement avec l’UVSQ a conduit à orienter les demandes de CDD doctoraux sur les thématiques pénales (depuis 2006 : milieu ouvert, prison, fraude fiscale, victimation, chaîne pénale…), maximisant ainsi le dialogue entre Chancellerie et Université.
Fort de ses recherches en ces domaines, le CESDIP offre une expertise de long terme tout en intégrant les nouvelles problématiques qui se posent aux institutions judiciaires et pénitentiaires (management, judiciarisation, nouvelles politiques pénales, inflation carcérale…). Si la Justice conserve une image de continuité, elle est traversée par des transformations considérables qui invitent à reconsidérer les résultats antérieurs dans ce champ. C’est notamment sur ces changements que les savoirs produits au CESDIP sont utilisés par différentes directions du ministère de la Justice ou des organismes comme l’École nationale de la magistrature, où l’on recense les interventions régulières de nombreux membres du CESDIP (Francis Bailleau, Dominique Duprez, Maryse Esterle, Christian Mouhanna – lequel est par exemple responsable de la session Délinquance des mineurs…). Nombre de ces travaux mobilisent une coopération avec des membres des différentes directions du ministère de la Justice (SDSE, DACG, DAP, DPJJ), dont certains sont chercheurs associés au CESDIP (Annie Kensey et Jean-Lucien Sanchez à la Direction de l’administration pénitentiaire et Jean-Jacques Yvorel à l’École nationale de la protection judiciaire de la jeunesse).
Nous renvoyons à l’axe transversal pour les chantiers qui, touchant à la justice pénale, embrassent également d’autres champs sociaux ou institutionnels. Nos recherches sur la justice pénale, les pratiques et les politiques pénales se déclinent en quatre ensembles :