Depuis plusieurs années, la cybersécurité est au centre des politiques de sécurité et de défense des Etats. Comment les Sciences humaines et sociales permettent elles d’appréhender le nouveau paysage défini par le cyberespace ? Éclairage par Daniel Ventre, chercheur au Centre de Recherches Sociologiques sur le Droit et les Institutions Pénales (CESDIP), UMR UVSQ-Université Paris Saclay/CY Cergy Paris Université/ CNRS /Ministère de la Justice.

De nombreux Etats ont inscrit ces dernières années la cybersécurité au rang de leurs priorités en matière de politique de sécurité et de défense. La cybersécurité est l’objet de stratégies ou politiques nationales spécifiques, d’initiatives internationales aussi, qui recouvrent aussi bien la lutte contre la cybercriminalité que la protection des systèmes d’information, la gestion des crises cyber, la protection contre les opérations d’espionnage ou de désinformation menées dans le cyberespace.

Le périmètre de la cybersécurité n’est pas figé, et en tous les cas pas universel, et sa définition peut ainsi être très différente selon que ses auteurs mettent l’accent sur la dimension technique, politique, juridique, réglementaire ou sociale par exemple.

Les sciences humaines et sociales se sont emparées de ces thématiques depuis de nombreuses années. La cybercriminalité fait ainsi l’objet de recherches académiques (sociologie, criminologie) depuis les années 1990, s’interrogeant sur la nature de ce qui était alors une nouvelle forme de criminalité.

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