par Gilles FAVAREL-GARRIGUES, Pierre LASCOUMES, Thierry GODEFROY – septembre 2009

 

Gilles FAVAREL-GARRIGUES (CERI-Sciences Po), Thierry GODEFROY (CESDIP) et Pierre LASCOUMES (CEVIPOF-Sciences Po) rendent compte d’une enquête menée auprès des acteurs professionnels de l’antiblanchiment. Ce numéro de Questions Pénales porte plus particulièrement sur la mise en œuvre des dispositifs de vigilance et de signalement dévolus aux acteurs bancaires.

 

Il y a vingt ans se tenait à Paris, en juillet 1989, la réunion du G7 qui lançait la lutte internationale contre le blanchiment des capitaux issus du trafic de drogue et propulsait les banques à l’avant-poste de ce combat en leur confiant des missions de surveillance des flux financiers. Cette innovation surprenante, en contradiction avec les principes les plus ancrés de la profession (la non-intrusion dans les décisions économiques des clients et le respect d’une stricte confidentialité à l’égard de tout acteur extérieur, sauf exceptions administratives et judiciaires strictement limitées) a connu un profond succès international. Le message a été largement diffusé et la lutte institutionnalisée. Tous les pays ont progressivement adopté les normes internationales de l’anti-blanchiment et un nouvel organisme international, le Groupe d’Action Financière Internationale, créé à l’issue de ce sommet de l’Arche, a vu ses missions étendues à de nouvelles cibles (le financement du terrorisme, la lutte contre la prolifération nucléaire).

 

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