Le discours « sécuritaire » : un retour en arrière.
Les dernières élections nationales laissaient à penser que la sécurité était devenue un sujet traité plus raisonnablement dans le débat politique français, ou en tous cas, que l’on était sorti d’une certaine forme d’hystérisation à ce sujet. Certes, les attentats terroristes et la menace permanente qu’ils font peser ont depuis ravivé ou entretenu la peur. Certes, les débordements entourant les manifestations, notamment celles des « gilets jaunes », et les obligations de « murer » les commerces de centres villes diligentés par les autorités policières, ou préfectorales, ont participé à créer autour de ces protestations une atmosphère angoissante. Mais les craintes traditionnelles liées à la délinquance semblaient être revenues à des proportions plus limitées, plus raisonnables, dans les discours politiques. Tout a changé aujourd’hui.