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Sociologue, Dominique DUPREZ est Directeur de recherche au CNRS au CESDIP. Après avoir mené des recherches sur les politiques de prévention et de sécurité, les conditions de vie dans les quartiers relevant des politiques de la ville avec l’INSEE, l’usage et le trafic de drogues en France et au Brésil, il mène actuellement des enquêtes de terrain sur les trajectoires de jeunes délinquant-e-s au Brésil et en France en analysant parallèlement la mise en œuvre des mesures pénales et socio-éducatives auprès de ces jeunes. Il a récemment coordonné le n° 15 de la revue SEJED intitulé “Jeunesse, violence et territoires au Brésil et en France” consultable en ligne.
Elise LEMERCIER est maîtresse de conférences en sociologie à l’Université de Rouen et membre du laboratoire DySoLa. Ses champs de recherche sont l’étude de la production des inégalités multidimensionnelles (race, genre, classe, classe d’âge) et des ressources des acteurs pour y résister, à partir de terrains d’enquête en France hexagonale et à Mayotte. Il s’agit notamment d’étudier les dimensions genrée et ethnicisée de la construction des problèmes publics de la prise en charge socio-éducative en protection de l’enfance.
Cindy DUHAMEL est psychologue clinicienne au sein de la Protection Judiciaire de la Jeunesse. Elle bénéficie d’une expérience professionnelle de 5 ans au sein d’un hébergement de la P.J.J. à Nice, avant d’intégrer un Milieu Ouvert depuis 5 ans à Dieppe.Elle poursuit actuellement une Thèse en Psychologie Clinique sur la Délinquance des filles, sous la direction de M.-Y. GOVINDAMA à l’Université de Rouen, parallèlement à la recherche en cours sur ce thème dans le cadre de la mission « Droit et Justice ». Elle a précédemment mené des recherches, lors de ses études universitaires, sur la délinquance des mineurs (le rapport au père et le rapport à la loi) et sur la déscolarisation à l’adolescence.
Ce séminaire s’appuie sur une recherche en cours portant sur les caractéristiques personnelles, sociodémographiques, anthropologiques, et psychologiques des mineures délinquantes et leurs prises en charge au pénal. Une double lecture sociologique et psychologique devrait permettre de produire un travail scientifique rarement réalisé en contexte francophone, puisque menant de front deux approches très différentes, en acceptant leurs contradictions, en essayant d’en tirer une analyse riche d’enseignements et des points de convergence. La méthode s’appuie sur des entretiens menés par deux sociologues et une psychologue auprès d’une trentaine de mineures et des professionnels de trois sites présentant des niveaux différenciés de privation de liberté et hébergeant des mineures ayant commis des infractions de niveaux de gravité différents. L’analyse est complétée par l’analyse de leurs dossiers et par des observations in situ.