L’encadrement des services de probation entre flottement institutionnel et insatisfaction personnelle

Xavier de Larminat est post-doctorant au Centre d’Études Sociologiques de l’université Saint-Louis à Bruxelles. Cet article présente une partie des résultats d’une recherche financée par le CESDIP concernant les personnels d’encadrement des services de probation.

 

La réforme pénale a récemment attiré l’attention sur les peines de probation, à travers la création de la contrainte pénale. Au-delà des débats portant sur les contours juridiques des différentes mesures en milieu ouvert (sursis avec mise à l’épreuve, travail d’intérêt général, libération conditionnelle, bracelet électronique…), il importe de prêter attention à leurs conditions d’exécution. Malgré des différences sensibles concernant leur prononcé et leurs modalités d’exécution, le terme probation désigne ici l’ensemble des mesures pénales qui n’impliquent pas d’enfermement mais qui nécessitent des formes de contrôle et d’accompagnement en milieu ouvert. Elles se distinguent donc à la fois de la prison mais également des peines sans supervision telles que le sursis simple ou l’amende. Ces sanctions en milieu ouvert sont mises en œuvre au sein des Services pénitentiaires d’insertion et de probation. Ces services, regroupés depuis 1999 au niveau départemental, sont une des composantes de l’administration pénitentiaire, au-delà de la seule gestion du domaine carcéral.

 

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