Les attentats qui ont frappé la France ces deux dernières années ont provoqué un net renforcement du dispositif sécuritaire. Par-delà l’intervention des services régaliens de l’État, il s’agit d’examiner l’impact d’un tel contexte sur l’implication des acteurs locaux dans le champ de la sécurité.
Érigée en priorité, la lutte contre le terrorisme et la radicalisation violente fait l’objet d’une stratégie nationale qui se veut globale et mobilisatrice de tous les pans de l’action publique.
Cette stratégie impose un régime sécuritaire empreint d’un discours martial qui place au second plan la question des libertés publiques. Outre les opérations militaires extérieures, elle combine plusieurs dimensions : plan Vigipirate, état d’urgence prolongé, déploiement des forces de sécurité, augmentation des moyens de la police, de la justice et de l’armée, étayage de l’arsenal juridique, densification des dispositifs de prévention de la radicalisation, etc.
Actualisé par le gouvernement en mai dernier, le plan d’action contre la radicalisation et le terrorisme (« Part ») décline en 80 mesures cette politique qui ne s’adresse pas qu’aux services de l’État. Dans leur diversité, les acteurs locaux sont également sollicités pour y concourir.