« À mon sens, le message que le ministre a voulu faire passer aux chefs de service, c’est qu’ils seront appréciés sur leurs capacités à résoudre des problèmes de tranquillité publique qui ne se réduisent pas nécessairement à des chiffres. »
Dans cette interview du 9 février 2018, Jacques de Maillard répond aux questions de 20 minutes sur la « fin de la politique du chiffre » annoncée par le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb.
Lors de la présentation, jeudi, de la police de sécurité du quotidien (PSQ), Gérard Collomb a annoncé « fin de la politique du chiffre ». Le ministre de l’Intérieur propose que désormais, « ce soient les Français qui évaluent leur police, pas uniquement des séries statistiques ». Jusqu’à présent, un pourcentage de baisse de la délinquance à obtenir ou d’un taux d’élucidation global à atteindre étaient fixés aux chefs de service.
Cette méthode de management a souvent été critiquée par les syndicats de gardien de la paix, notamment Unité-SGP Police FO. Pour comprendre la portée de cette annonce, 20 Minutes a interrogé Jacques de Maillard, professeur à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et directeur adjoint du CESDIP et auteur du livre « Polices comparées ».