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Séminaire du CESDIP

15 mars 2016 @ 10 h 30 - 12 h 30

Les conséquences policières de l’inaction publique. La réorganisation des missions de sécurité autour des squats à Paris et à Madrid

Aguilera_ThomasThomas AGUILERA est docteur en science politique et post-doctorant au Centre d’études européennes de Sciences Po. Sa thèse, intitulée Gouverner les illégalismes urbains et soutenue en juin 2015, portait sur les politiques publiques face aux squats et aux bidonvilles dans les régions de Paris et de Madrid, de 1950 à nos jours. Il a notamment publié :

  • « Gouverner les illégalismes. Les politiques urbaines face aux squats à Paris », Gouvernement et action publique, n° 3, 2012, p. 101-124 ;
  • « L’(in)action publique face aux squats discrets à Paris et à Madrid. Déni d’agenda et autonomisation de la sécurisation », in Métropoles, 14 / 2014 ;
  • et (avec T. Vitale) « Les bidonvilles en Europe : une production politique », in Projet, n°348, 2015, p. 68-75.

Il travaille dorénavant dans le cadre du projet WHIG (What is Governed in Paris and London ?) sur les politiques de tourisme et les résistances au tourisme à Paris et à Londres.

 

L’intervention s’insère dans le débat sur les transformations des politiques de sécurité en Europe. Dans quelles mesures peut-ont parler d’une privatisation ou d’une pluralisation des missions de production organisée de l’ordre (Bonnet, 2006) et de surveillance, notamment des espaces publics (Bonnet, de Maillard, Roché, 2015) ? Cette question est traitée à partir d’un travail de recherche portant sur les politiques des squats à Paris et à Madrid. Les préfectures restent compétentes, à Paris comme à Madrid, en matière d’expulsions policières de squats. Les services antiterroristes des polices nationales sont également en charge de la surveillance des militants les plus radicaux. A l’exception de ce travail policier, les acteurs publics, notamment au niveau national, n’ont pas pris de mesure particulière pour prévenir les squats malgré la forte demande de la part des propriétaires (privés ou bailleurs sociaux) qui, pour combler ce vide, se sont organisés pour assurer la protection de leurs biens immobiliers. À Madrid les agences publiques de logement ont développé leurs propres services. À Paris, la mission a été insérée dans l’action d’un groupement en charge de la surveillance des parcs de bailleurs. Les propriétaires privés des deux villes ont eu recours à des dispositifs techniques anti-squats voire à des violences. Nous proposons d’étudier ces nouvelles missions et dispositifs de surveillance à travers une analyse multiniveaux comparative et concluons qu’il n’y a pas eu privatisation de la sécurisation des parcs de logement mais plutôt apparition d’une nouvelle mission face à un déni d’agenda de la part des acteurs publics. Il s’agira finalement d’étudier les effets de ces transformations sur les squats, leurs habitants et les acteurs locaux du logement.

Détails

Date :
15 mars 2016
Heure :
10 h 30 - 12 h 30
Étiquettes évènement :
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Organisateurs

Valerian BENAZETH
Manon VEAUDOR

Lieu

CESDIP – Salle de Réunion
43 boulevard Vauban
Guyancourt, 78190 France
+ Google Map
Téléphone :
01 34 52 17 00
Site :
http://www.cesdip.fr
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